Amereida

“Pour l’enfant, amoureux de cartes et d’estampes,
L’univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers :
Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;
D’autres, l’horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d’une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.
Pour n’être pas changés en bêtes, ils s’enivrent
D’espace et de lumière et de cieux embrasés ;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !
Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu’un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l’esprit humain n’a jamais su le nom!”
Charles Baudelaire

Until when?

The bakery in Vila Real (PT) designed by Nadir Afonso is not only a fine example of modern architecture, it is (or was) an artistic expression of the master.Today, like so many other works, this building is in danger of disappearing.
We are too busy to see, to think … to act!
How much art must succumb?
Until when this greed?
Will we be happier when we completely erase the memory of our ancestors?
Before © Merooficina
After © Hugo Santos

 

Aparição

Pauline Ohrel

Havia os materiais e as horas… Aquela emoção, que nos fazia parar diante do inesperado.
A paixão sempre nova, no reencontro com o fortuito…
Aqueles dias, em que eu e tu (alma) ficavamos imóveis, plenas, iluminadas diante da aparição silenciosa!!